Nosfera tooth - Le Vampire de Venise
Il y a 4 ans, des fouilles archéologiques organisées à Venise en Italie ont revelé des vestiges etonnants. Parmis les sepultures de pestiférés fouillées, les scientifiques ont découvert ce qui pourrait bien être...un Vampire!
Au cours des années 2006 et 2007, les responsables archéologiques de la ville de Venise ont promu un projet de recherche sur des fosses communes de l'Ile de Nuovo Lazzaretto située au Nord de la célèbre lagune. Au XVe siècle, par décret du Sénateur de la Sérenissime, cette île devient le siège du Devoir de prévention des contagions(compiti di prevenzione dei contagi). Ainsi, elle servit tout d'abord de dépôt de marchandises suspectées d'être infectées par la peste et examinées sur place, avant de devenir le tombeau des pestiférés des XVIe et XVIIe siècle.
Les sépultures étaient disposées sur différentes couches stratigraphiques et parmi les os humains fragmentés et mélangés, une inhumation inhabituelle a été découverte. Il s'agit d'un corps de femme disposé sur le dos, la moitié supérieure du thorax intacte, les bras parallèles à l'axe du rachis, et les articulations anatomiquement saines. Jusque là, rien de très étonnant.
En revanche, ce qui a surpris les chercheurs Emilio Nuzzolese, et Matteo Borrini, c'est la présence d'une brique de taille moyenne à l'intérieur de la bouche largement ouverte du corps. Les données recueillis par les scientifiques et publiées dans le Journal of Forensic science en novembre 2010 montre que la présence de cette pièce n'est en rien d'origine taphonomique comme un effondrement de pierre ou un déplacement dû à un rongeur, etc. Autrement dit, elle a belle et bien été mise là par quelqu'un.
Les chercheurs ont donc conclut que le positionnelement de la brique était intentionnel et même attribué à un rituel d'enterrement symbolique bien connu de cette époque: conjurer le sort en clouant le bec des vampires. Le fait que cet individu soit également lié aux morts de la peste confirme l'existence de croyances populaires à cette époque et peut-être même de liens de cause à effet entre les maux.
Quant aux canines du "vampire", rien ne laisse à croire qu'elles soient différentes de celles observées chez d'autres individus... Mais peut-être que nous sommes finalement tous des vampires assoiffés par autre chose que le sang.